Publié dans Editorial

La confirmation !

Publié le vendredi, 28 juin 2024

29 mai 2024 confirme 16 novembre 2023.

La Haute Cour constitutionnelle a rendu son verdict. Les résultats affichés par Ambohidahy confirment, à quelques nuances près, ceux proclamés par Alarobia. Le régime Orange obtient officiellement et définitivement la majorité à l’Assemblée nationale. 

En fait, la majorité à la Chambre basse tout comme à la Chambre haute n’est pas chose nouvelle de la République Malagasy de 1960 à nos jours. Le régime du Parti social démocrate (PSD) de feu Philibert Tsiaranana cartonnait à Tsimbazaza. Il n’avait laissé que des miettes à l’AKFM de feu Pasteur Richard Andriamanjato Mahitsison. Une « opposition de Palais » selon des observateurs. L’AREMA du feu Amiral Didier Ratsiraka régnait sans partage à l’Assemblée nationale. Le Parlement monocaméral de la Seconde République a vu la domination, sans concession, des députés du parti au pouvoir durant tout le règne de l’Amiral rouge. Les seuls élus non AREMA, les MFM, les AKFM-Fanavaozana et autres, ont été pur et simplement phagocytés par l’AREMA. Ils ont formé le Front National pour la Défense de la Récolution (FNDR), le « Mandatehezana ». Donc, une majorité non pas seulement absolue mais totale acquise à la cause de l’Amiral. L’UNDD de feu Professeur Zafy Albert, Président de la République, la Troisième, avec le soutien des élus proches du Hery Velona Rasalama dominait à l’Assemblée nationale. Chose inédite, la majorité acquise au changement voulu par la Place du Treize Mai incarné par le Professeur au « chapeau de paille » n’a pu empêcher la déchéance du Président de la République, Zafy Albert. Le parti Tiako I Madagasikara (TIM) du Président Marc Ravalomanana prit quartier à Tsimbazaza. Le Chef de l’Etat Ravalomanana avait une large latitude à gouverner sans partage grâce à un Parlement, bicaméral, voué à sa cause. Après la parenthèse de la Transition 2009 – 2014, arriva le régime Hery Vaovaon’i Madagasikara (HVM). Chose inédite, seconde édition, le Président Rajaonarimampianina Hery, Président la République, la Quatrième, n’avait au départ aucun député ni sénateur allié à son régime. Seulement, après quelques mois seulement, pouvoir des espèces sonnantes et trébuchantes aidant, le HVM s’était taillé une majorité nettement acquise à son gré. Mais, on connait la sinistre suite ! En 2019, au retour de Rajoelina Andry Nirina au pouvoir, le TGV renforcé par l’ARMADA, un ensemble de formations politiques soutenant le candidat numéro 13, Rajoelina Andry, détenait la majorité, plus qu’absolue, à Tsimbazaza. Bref, le parti au pouvoir n’a jamais raté son majorité à l’Assemblée nationale. L’Arrêt des Hauts Conseillers d’Ambohidahy n’a fait que confirmer la règle sinon la tradition. Mais, il s’agit de déterminer les résultats de cette « majorité » présente à tous les régimes successifs. A chacun de nous de le constater !

Vient cette « majorité » qui vient tout juste de s’installer ! Quoiqu’on dise, elle inspire la confiance.  Et cela, pour deux raisons majeures. La première, la majorité obtenue par IRMAR, Isika Rehetra Miaraka Amin’ny Rajoelina, incarne la confirmation voulue par le peuple à  la réélection de Rajoelina Andry en novembre 2023. On a choisi la continuité ! Le régime doit continuer les chantiers pour le redressement du pays. La deuxième, l’Assemblée nationale, version 2024, apporte du sang neuf et de l’air nouveau. Le peuple s’attend au changement, aux nouvelles pratiques !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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